Série mexicaine

Ci-dessus : 2 dessins maladroits, avec tous leurs défauts, mais très importants pour moi. En 2009, j'effectue mon premier voyage hors d'Europe. Au Mexique pour être précis. Il s'agit de mon premier contact avec l'Amérique latine et ses cultures pré-colombiennes qui me fascinent depuis mon enfance. J'y trouverai une chaleur humaine et une générosité sans limites, un héritage historique éblouissant, un pays jouissant d'une faune, d'une flore et de paysages extrêmement diversifiés, une gastronomie de niveau mondial...et surtout un art populaire et coloré. Un art populaire au sens noble du terme : c'est-à-dire accessible à tous, car ultra présent dans les rues, les fêtes, les marchés, sur les murs, etc. A mille lieue de l'art trop souvent élitiste et tristounet qui ne sort pas des musées et galeries d'art en Suisse. Ce fut une révélation pour moi. De ce voyage, j'en reviendrai complètement transformé, humainement et artistiquement. Même si je dessine depuis ma plus tendre enfance, je peux dire sans me tromper que le Mexique a fait de moi un artiste. Ce pays a donné des couleurs à mes créations qui se limitaient jusqu'à alors très souvent à un sobre noir-blanc. Et aussi un supplément d'âme. Le Mexique, le Pérou et l'Amérique latine de manière générale (j'y retournerai à 3 reprises) continuent de nourrir mes créations. Muchisimas gracias América latina !

Above: 2 clumsy drawings, with all their flaws, but very important to me. In 2009, I made my first trip outside Europe. To Mexico to be precise. It was my first contact with Latin America and its pre-Columbian cultures, which had fascinated me since childhood. I found there boundless human warmth and generosity, a dazzling historical heritage, a country with extremely diverse fauna, flora, and landscapes, world-class gastronomy... and above all, colorful popular art. Popular art in the noble sense of the term: that is, accessible to all, because it is extremely present in the streets, festivals, markets, on walls, etc. A thousand miles from the too often elitist and sad art that never leaves museums and art galleries in Switzerland. It was a revelation for me. From this trip, I came back completely transformed, both humanly and artistically. Even though I've been drawing since I was a child, I can safely say that Mexico made me an artist. This country gave color to my creations, which until then were often limited to a sober black and white. And also an extra soul. Mexico, Peru and Latin America in general (I will return there 3 times) continue to nourish my creations. Muchisimas gracias América latina!

Tableau représentent le dieu aztèque Quetzalcoatl, le fameux serpent à plume. On aperçoit son visage à droite qui émerge de plumes blanches, sa couleur symbolique. Les cercles rouge-turquoise-noir évoquent son corps de serpent tout en courbes. Dieu bienfaisant, il offrit à l'homme le maïs qu'il alla chercher dans les entrailles de la montagne qui dissimulait cet aliment phare des cultures pré-colombiennes. Pour ce faire, il se transforma en fourmi rouge afin de suivre une fourmis noire qui se glissa dans une fissure la mena au coeur de la montagne. Dieu fondateur, il se rendit également dans les profondeurs du Mictlan (infra-monde) afin de ramener à la surface les os qui permettront la création de l'homme (symbolisés par des carrés blancs sur ma peinture). Le soleil rouge et la lune blanche font référence à la vision cyclique du temps chez ce peuple disparu, Quetzalcoatl étant l'inventeur du calendrier selon la mythologie aztèque.